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Rameau, maître à danser rediffusé sur France 3 et en replay

18 janvier 2017

Mêlant danse, musique et théâtre, le spectacle Rameau, maître à danser est à (re)découvrir sur France 3 samedi 21 janvier puis en replay.

Créé en 2014, à l’occasion du 250e anniversaire de la mort du compositeur, le spectacle Rameau, maître à danser rapproche de façon inédite deux courtes pièces de Jean-Philippe Rameau : Daphnis et Églé et La Naissance d’Osiris. Ces deux œuvres de la maturité, inconnues du public avant cette « renaissance » moderne, composent ensemble une fable pleine de charme et de fraîcheur. Avec au cœur, un motif intemporel : la naissance de l’amour.

À retrouver sur France 3 dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 janvier, puis en replay sur Pluzz.

Rameau n’est pas un Beethoven qui traverse l’époque classique en inventant un langage qui aboutira au Romantisme. Il évolue, mais dans le contexte qu’il a lui-même défini. Tout cela dessine un continent très vaste. Les deux œuvres que nous jouons – Daphnis et Églé et La Naissance d’Osiris – […] sont des commandes royales, toutes deux composées au milieu des années 1750, une époque très importante. Rameau y est fidèle à son langage harmonique mais commence justement à avoir un esprit très italien. Elles nous permettent surtout de rendre évidente la danse : ce sont de véritables actes de ballet en un acte.

William Christie

 

Daphnis et Églé et La Naissance d’Osiris : deux titres peu connus ; deux œuvres ayant rarement été montées. Par rapport aux formidables tragédies lyriques de Rameau, on pourrait être tenté de n’y voir que des divertissements sans consistance mais, à y regarder de plus près, elles révèlent un monde plein de charme, d’humanité, de sensualité et de grâce – les fruits de toute la vie et de tout l’art d’un génie septuagénaire. Ces pièces n’ont pas été composées pour les salles d’opéra de Paris mais pour les représentations privées, plus intimes, destinées à la cour à Fontainebleau. Loin du regard implacable des critiques parisiens dans une période où le tumulte de la querelle des Bouffons agitait la scène musicale, Rameau a pu s’essayer à d’autres styles européens et, malgré les évidentes contraintes spatiales (qui limitaient quelque peu les mises en scène du «merveilleux»), une grande liberté émane de ces partitions, dans lesquelles Rameau explore à sa façon la diversité culturelle du siècle des Lumières.

Sophie Daneman, metteur en scène

Extrait du spectacle

 

 

 

 

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