Vêpres à la Vierge – 1610

Après avoir donné l’intégralité des madrigaux de Monteverdi, Les Arts Florissants et Paul Agnew abordent les Vêpres à la Vierge, pierre angulaire de leurs quinze années d’exploration de ce compositeur majeur.

Véritable laboratoire d’expérimentation, les madrigaux ont permis à Monteverdi d’explorer la faculté de la musique à exprimer le sens profond d'un texte. De cette recherche ont résulté deux œuvres fondatrices, l’une profane – L’Orfeo (1607) – l’autre sacrée : les Vêpres, créées en 1610 et que Paul Agnew dirige ici pour la toute première fois.

Faute de connaître l’histoire précise de leur exécution, nous ne pouvons qu’imaginer la manière dont Monteverdi a interprété cette musique. Mais sa complexité et sa virtuosité laissent penser qu’elle fut sans doute confiée aux chanteurs les plus accomplis, issus de l’ensemble vocal qui avait accompagné tout du long le merveilleux voyage expressif des madrigaux. C’est donc sur l’intimité et l’intensité expressive du texte que s'appuiera cette nouvelle interprétation des Vêpres à la Vierge – un texte qui devait revêtir une grande importance personnelle pour Monteverdi, lui qui entra dans les ordres en 1632.